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JO 2024 / Interview : « Le projet de Hambourg est durable et compact » (Dr. Nikolas Hill)

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Une semaine avant la clôture du référendum olympique, et alors que la candidature de Hambourg (Allemagne) semble connaître un certain essoufflement au sein de l’opinion publique, le Directeur Général de Hambourg 2024 a accepté de répondre en exclusivité aux questions de « Sport & Société ».

Le Dr. Nikolas Hill aborde ainsi la question du référendum, mais également celle du coût des Jeux de 2024.

Le Directeur Général du Comité de Candidature évoque par ailleurs l’aménagement du site portuaire de Kleiner Grasbrook – potentiel Parc Olympique – sans oublier l’engagement des autorités locales et fédérales derrière le projet.

Dr. Nikolas Hill (Crédits - Witters / Hamburg 2024)

Dr. Nikolas Hill (Crédits – Witters / Hamburg 2024)

– En mars 2015, le Comité Olympique Allemand (DOSB) a fait le choix de Hambourg plutôt que de Berlin dans la course aux JO 2024.

Selon vous, quel a été l’élément déterminant dans cette décision stratégique ?

Même si Berlin a beaucoup de sites sportifs existants, Hambourg a convaincu avec un concept unique.

L’offre de Hambourg est durable, compacte et elle a inclus la population dès le lancement de la procédure. Le projet olympique et paralympique de Hambourg présente un grand potentiel pour être un modèle du programme Agenda 2020 du Comité International Olympique (CIO).

– Hambourg et Kiel clôtureront un référendum relatif à la candidature olympique, le 29 novembre prochain.

Quelles sont les prochaines étapes prévues pour encourager les citoyens à se prononcer en faveur de la candidature ?

L’initiative privée « Feuer und Flamme » (Feu et Flamme) poursuit sa stratégie de communication, tandis que le Comité de Candidature remplit ses devoirs d’information. Les opérations quotidiennes soulignes les divers points de vue que l’on peut avoir des Jeux, à savoir la durabilité, la culture, l’éducation olympique, la mobilité et plus encore.

Le premier objectif du référendum a déjà été atteint, deux semaines avant le référendum, avec un taux de participation supérieur à 33% en date du 18 novembre 2015. Le taux de participation se dirige en tous cas vers un nouveau record au regard de précédents scrutins référendaires.

– Récemment, Walther Tröger, membre honoraire du CIO, a mentionné un objectif de 60% en faveur du « Oui ».

Êtes-vous dans le même état d’esprit ? Comment la candidature olympique considérera un résultat inférieur à ce chiffre ?

Nous restons optimistes en dépit des polémiques relatives à la Fédération Allemande de Football, du débat difficile concernant la crise des réfugiés mais aussi après les attaques terroristes à Paris et les menaces en Allemagne.

Les 10 000 supporteurs qui ont formé les anneaux olympiques dans le parc de la ville, le 08 novembre, ont démontré la solidarité et le soutien de la population locale à l’égard de la candidature de Hambourg.

– La présentation récente du projet a fait état d’une planification à long terme et d’un investissement global de 12,35 milliards d’euros, dont plus de 11,2 milliards pour l’organisation des Jeux.

Ne craignez-vous pas que les citoyens soient effrayés par la perspective de devoir financer une grande partie de ces dépenses ?

Le chiffre de 7,4 milliards d’euros relatif aux investissements publics nécessaires pour l’organisation des JO 2024, est inférieur au coût de Londres 2012.

Ceci est un élément précis et réaliste tout en sachant que Hambourg et l’Allemagne seront en mesure de remplir leurs missions, et les gens le savent.

– Avez-vous obtenu des garanties de financements de la part de la Ville de Hambourg et du Gouvernement Fédéral ?

Les deux institutions, que sont la Ville de Hambourg et le Gouvernement Fédéral, sont membres du Comité de Candidature de Hambourg 2024, et vont en ce sens tout faire pour soutenir la candidature.

(Crédits - Faceland / Brinckmann / Hambourg 2024)

(Crédits – Faceland / Brinckmann / Hamburg 2024)

– Aujourd’hui, quel est le pourcentage d’infrastructures sportives capables d’accueillir des compétitions olympiques et paralympiques à Hambourg ?

La majorité des sites (23) sont des installations existantes qui nécessitent soit des réaménagements mineurs, soit – dans une moindre mesure – d’importants travaux de réhabilitation. Cela représente un total de 64% des sites de compétition.

Selon l’état actuel de planification, seuls quatre sites seront entièrement et nouvellement construit. Ce sont les lieux de base de l’Olympica City (le Stade Olympique, la Halle Olympique et le Centre Aquatique) et le nouveau Vélodrome.

Neuf sites, y compris au cœur de la ville, seront aménagés de manière temporaire pour les Jeux.

– A l’instar de Paris, Hambourg propose d’aménager son Village Olympique au bord d’un fleuve, et plus particulièrement sur l’île de Kleiner Grasbrook. Ce projet présente des contraintes techniques et logistiques importantes (déménagement des industries, assainissement et dépollution des sols…).

Comment compte-vous procéder pour faire de ce site, un quartier nouveau de Hambourg ? Quel est le coût global de cette transformation urbaine d’ampleur ?

Actuellement, Kleiner Grasbrook est une zone portuaire industrielle. Les industries qui se trouvent aujourd’hui sur ce site auront un nouvel emplacement dans le port de Hambourg. Pour la relocalisation et pour l’assainissement des sols, une enveloppe globale de 1,2 milliard d’euros a été prévue.

L’Olympia City de Kleiner Grasbrook devrait ainsi devenir le premier quartier du genre en Allemagne : durable, accessible et diversifié.

Environ 18 000 personnes vont pouvoir bénéficier de nouvelles habitations, dans le cadre de 8 000 nouveaux appartements. Il y aura – de manière égale – des logements sociaux financés par les pouvoirs publics, des appartements en location et des appartements de pleine propriété.

– Du point de vue politique, Paris 2024 a pu compter sur la présence du Premier Ministre français, Manuel Valls, lors du lancement de la campagne de financement participatif de la candidature. Los Angeles 2024 a récemment obtenu le soutien public du vice-Président américain, Joe Biden. Rome 2024 bénéficie de l’appui personnel du Président du Conseil Italien, Matteo Renzi, tandis que Budapest 2024 est porté par le Premier Ministre Hongrois, Viktor Orbán.

Qu’en est-il pour Hambourg en ce qui concerne l’appui politique à l’échelle fédérale ? La Chancelière Allemande Angela Merkel va-t-elle s’impliquer dans la candidature ?

Le Gouvernement fédéral est, pour la première fois depuis les Jeux de Munich en 1972, partie intégrante d’un Comité de Candidature.

La Chancelière Angela Merkel ainsi que son Gouvernement tout entier, notamment, le Ministre de l’Intérieur et des Sports, le Ministre des Affaires étrangères et le Ministre des Finances, ont exprimé publiquement leur soutien à la candidature de Hambourg pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques, et ils continueront de le faire à l’avenir à différentes occasions.

– Après le scandale de la Fédération Internationale de Football (FIFA) et les soupçons relatifs aux conditions d’attribution de la Coupe du Monde 2006, ne craignez-vous pas de possibles répercussions sur l’image de la candidature olympique allemande ?

Ces récentes révélations, ainsi que la menace terroriste, ne sont à coup sûr pas favorables. Mais comme Alfons Hörmann, Président du DOSB, l’a indiqué, la Fédération Allemande de Football et la FIFA ne devraient pas être comparées au CIO et au DOSB.

Le Comité Olympique Allemand a assuré la transparence dès le début du processus de candidature, par opposition à la FIFA et à la Fédération Allemande de Football.



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