Très attendue, la réaction du Président du Comité International Olympique (CIO) concernant le retrait de la candidature de Hambourg (Allemagne) est intervenue il y a quelques heures.
Au lendemain du « Non » au référendum, l’ancien Président du Comité Olympique Allemand (DOSB) – qui déclarait en août 2014 qu’une candidature allemande serait « très forte » – a affirmé le respect du vote, tout en faisant part de ses regrets.
« Le CIO respecte bien entendu le vote serré des habitants de Hambourg. Nous regrettons la décision qui doit aujourd’hui être considérée à la lumière des circonstances très particulières et difficiles dans lesquelles le référendum s’est tenu. Cela constitue une occasion manquée pour Hambourg et pour l’Allemagne.
Évidemment, le résultat serré a été fortement influencé par le débat autour du financement du projet présenté par la Ville Candidate. Le budget pour l’organisation des Jeux Olympiques – 3,4 milliards d’euros – était très bien équilibré, avec notamment le versement de 1,7 milliard de dollars par le CIO et par les partenaires des Jeux, en comparaison avec l’apport de 1,2 milliard d’euros par la Ville dans le cadre d’un investissement global de 7,8 milliards d’euros.
Nous sommes conscients que la décision a été prise à un moment où l’Allemagne doit gérer un défi historique avec un nombre extrêmement élevé de réfugiés qui arrivent dans le pays. Cela exige un effort important du Gouvernement Fédéral et de la société. Cette situation conduit à un sentiment généralisé d’incertitude.
La décision des citoyens de Hambourg peut aussi avoir été influencé par des incidents regrettables en matière de dopage et par la corruption au sein d’autres organisations sportives. Cela est dommage, car le CIO lui-même garantit la transparence et la bonne gouvernance, tout en appliquant des règles strictes contre la corruption, dans le cadre de sa réforme Agenda 2020, avec en ligne de mire, les normes internationales les plus élevées.
Le CIO est fier d’avoir quatre Villes Candidates fortes.
Budapest, Los Angeles, Paris et Rome sont à la recherche d’un modèle d’avenir pour leur ville et veulent utiliser le projet olympique comme un catalyseur pour le développement positif, durable et faisable du territoire. Les Villes Candidates coopèrent déjà avec le CIO afin de tirer pleinement profit de la réforme Agenda 2020″ a ainsi rappelé Thomas Bach.
Ce n’est pas la première fois que le Président du CIO s’exprime à la suite d’un retrait de candidature.
En octobre 2014, Thomas Bach avait évoqué une « décision politique » de la part des autorités à la suite du retrait de la candidature de Oslo (Norvège) pour les Jeux d’hiver de 2022.
Quelques jours plus tôt, Christophe Dubi, Directeur exécutif du CIO en charge des Jeux, avait déjà employé le terme « occasion manquée » pour qualifier le retrait du projet norvégien.
Plus récemment, Thomas Bach s’était intéressé au retrait de la candidature de Boston (États-Unis) pour les Jeux de 2024. Le patron de l’Olympisme mondial avait alors eu des mots sévères à l’égard des porteurs de la candidature du Massachusetts, estimant que ces derniers n’avaient pas « tenus leurs promesses » vis-à-vis du Comité Olympique des États-Unis (USOC).
Le retrait de Hambourg pourrait en tous cas rebattre les cartes entre les quatre Villes Candidates encore dans la course.